TWINS
Ongoing project – Sculptures, Objects, color prints,.. – 2014-…
Different techniques and sizes, including resin, fabric, prints,..
TWINS
Who is she? Which is which? Who am I in comparison to the other?…
Questions of identity, conditioning, ownership… The ideal little girl…
“From when we were children right up to adolescence, our mother used to make and buy us the same clothes. My sister and I loved singing at the top of our voices a well-known French song from « Les Demoiselles de Rochefort » (The Young Girls of Rochefort): “Nous sommes soeurs jumelles, nées sous le signe des gémeaux… “ (We are a pair of twins, born under the sign of Gemini…). Everything we did was alike: the exact same sports, the same dance and piano lessons, and we slept in the same bedroom… “
When, later on, I asked my godmother if my mother loved me, she replied: “Seriously?! Your mother would run all over Paris to find you THE perfect pair of white gloves…!“
When, in 2013, I found two boxes of children’s clothes, carefully and preciously wrapped in newspaper, I couldn’t help but photograph them, just as they were. I then refolded everything, put the clothes back in their boxes, and took them away with me. It was only much later that the urge to shape them came, an urgent need to bring them out of the vestiges of memory. To sculpt them, to be able to touch them and to give them this lightness of being, of being in life…
TWINS
Qui est-elle ?, qui est laquelle ?, qui suis-je par rapport à l’autre?…
Identité, formatage, possession… La petite fille idéale…
« Quand nous étions enfants et jusqu’ą l’adolescence, notre maman nous faisait et nous achetait les mêmes vêtements. Avec ma sœur, nous chantions à tue-tête : «Nous sommes sœurs jumelles, nées sous le signe des gémeaux… ». Nous faisions tout pareil, les mêmes sports, même pratique de la danse, du piano et vivions dans la même chambre… Quand je demandai beaucoup plus tard à ma marraine si ma maman m’aimait, elle me répondit : “Mais voyons ! Ta maman parcourait tout Paris pour trouver LA paire de gants blancs idéale…!” »
Quand j’ai découvert en 2013 ces deux cartons d’habits d’enfants, emballés soigneusement par paires dans du papier journal, je n’ai pu m’empêcher de les photographier tels quels. Puis j’ai tout remballé et les ai emporté. La mise en forme est venue plus tard, dans ce besoin impérieux de les sortir des vestiges du souvenir. Les sculpter pour pouvoir les toucher, leur donner cette légèreté d’être, d’être dans la vie…